Deux ans, c'est à la fois court et long. Tout dépend pour qui, tout dépend des circonstances.
Toi, mon petit bout de femme, cela fait deux ans maintenant que tu es venue agrandir et achever notre famille. Deux années qui, même si cela est commun de le répéter, je n'ai pas vu passer ! Deux années pourtant déjà remplies de tant de souvenirs, comme si tu avais toujours été là. Mais deux ans à ton échelle, c'est juste énorme. Que de progrès, que d'apprentissages !
Ma "grosse doudou poilue" comme je t'appelle souvent ( et ne me demande pas pourquoi, je n'en ai aucune idée ?), ma Rosalie jolie (ça, je sais ), il y a deux jours maintenant que nous avons fêté tes deux ans. Cette journée a été magnifique; J'en garde des tas d'images en souvenir : Un soleil splendide, ton sourire radieux (malgré la maladie qui elle aussi est venue s'inviter pour ce grand jour ! On ne l'avait pourtant pas invitée...), tes yeux émerveillés devant les cadeaux, mais surtout les bougies, ton petit air malicieux au moment de les souffler, tes mimiques au moment de souffler dignes d'un sketch de Fernand Reynaud, tes câlins, la première fois que, pour acquiescer, tu disais un vrai "oui" au lieu de ton légendaire "Ahhh" (avec le son de quelqu'un qui vient de se désaltérer) et tellement d'autres choses encore !
Il faut bien me rendre à l'évidence, tu n'es aujourd'hui plus un bébé, mais une petite fille en devenir. Tu es mon rayon de soleil ! Tellement pétillante de vie. Tes sourires charmeurs me font juste fondre, tes petits cheveux tous blonds m'émeuvent... Mais tu sais aussi être une petite tornade qui dévaste tout sur son passage !
Tes progrès en ce moment sont quasi quotidiens. Tu es une vraie pipelette et a, je trouve, un vocabulaire impressionnant pour ton âge. Et si tu ne sais pas nommer certaines choses, tu n'as aucune peine à les identifier et me les montrer lorsqu'on regarde un livre ensemble. Tu connais plusieurs couleurs, sais compter jusqu'à deux sur tes doigts. Tu sais aussi monter maintenant les escaliers en ne te tenant quasiment pas. Cela devrait être annonciateur de l'acquisition de la propreté selon les croyances. Cela ne se vérifie absolument pas chez toi ! Tu as un pot, tu as parfaitement compris ce qu'on doit y faire, mais refuse obstinément d'y aller ! Si je te vois en train de "pousser" et que je te demande : "Rosalie, tu dois faire caca ? Tu veux aller au pot ?", tu t'enfuies en courant ! Tu es encore dans le jeu pour tout !
Tu es aussi souvent paradoxale. Pour beaucoup de choses, tu me dis : "Non, moi toute seule !". Par contre, pour manger, c'est tellement mieux quand c'est maman qui donne ! Idem pour la nourriture. Tes repas se résument encore très souvent à des purées ou des soupes (le soir). Pourtant les morceaux ne te posent aucun problème, lorsqu'il s'agit de gâteaux, chocolat, chips, tarte flambées ou galettes de céréales !
Tu es toujours allaitée et cela semble toujours beaucoup te plaire ! Le matin, une fois que je t'ai levé, qu'on a changé la couche, tu me dis avec un sourire rayonnant : "Et maintenant, tétée !". Alors même si de plus en plus, j'entends des réflexions par rapport au sevrage, qu'il serait temps de faire, et bla bla bli et bla bla bla, je n'ai pas encore le coeur de te dire "Voilà Rosalie, cela fait deux ans que nous avons cette relation privilégiée, que les tétées rythment tes journées, mais maintenant c'est terminé !". D'autant plus que moi ça ne me contraint aucunement. Tu n'en abuses pas. Tu tètes à des moments bien repérés dans la journée. C'est juste un moment privilégié entre toi et moi, de la fusion. A ce que je sache personne ne s'offusque de voir un enfant de deux ans boire son biberon de lait le matin ?
Ta place dans la fratrie a aussi changé. Jusqu'il y a peu, il y avait les enfants et toi, le bébé. Et puis petit à petit, tu as réussi à te créer ta place et à toi aussi avoir le "statut" d'enfant. De plus en plus tu partages les jeux. Tu prends désormais le bain le soir avec ton frère et ta soeur. Tu adores jouer à la pâte à modeler, notamment dans mon lit ! Tu commences aussi à plus t'intéresser aux poupées. Tu les prends dans tes bras, les serre contre toi, mais surtout adore les coucher dans leur petit lit et bien les couvrir en disant "Et voilàààà" d'un ton d'auto-satisfaction.
Tu peux être une vraie petite casse-cou. Tu escalades tout, déplaces les chaises pour grimper dessus et accéder là où tu le souhaites... Tu fais des tractions partout où tu le peux (une barre, le dossier d'une chaise, le haut d'un toboggan, etc...) et décolles tes deux jambes, presque en mode cochon pendu ! Tu me fais souvent de sacrées frayeurs !
L'approche de tes deux ans a aussi marqué un grand changement pour toi (pour moi aussi soyons honnêtes !), c'est ton admission au jardin d'enfants. Tu n'y vas "que" deux demi-journées par semaine, mais je pense que cela est suffisant pour atteindre les objectifs escomptés; A savoir, te préparer en douceur à la maternelle, t'apprendre à vivre dans un collectif avec d'autres règles que celles de la maison, avoir accès à d'autres apprentissages, etc... La séparation s'est globalement bien passée. Il faut juste que tu apprennes à entrer en relation avec tes petits camarades autrement qu'en leur tirant les cheveux ! Cependant, ta pédiatre ne semblait pas s'en alarmer et je me dis que ça passera.
Je me félicite chaque jour d'avoir osé prendre cette décision (d'un commun accord avec ton papa) de prolonger mon congé parental jusqu'à tes trois ans. Parce que oui c'est fatigant, quoiqu'on en dise, d'être en congé parental ! Mais je ne regrette rien, parce que chaque jour, je suis là pour toi, parce que chaque jour je suis la première à m'émerveiller de tes progrès et que malheureusement tes trois ans, ils seront là demain !
Alors bel anniversaire ma Rosalie. Ta maman qui t'aime si fort.