La vie n'est pas toujours rose...Elle est composée de toute la palette des couleurs et quand on est adulte, il faut savoir composer avec.
Le enfants aussi ont leurs soucis, leurs tracas, leurs difficultés à leurs niveaux. Cependant, à mon sens, c'est à nous adultes, parents, de leur préserver cette part d'insouciance, propre à l'enfance. Cela passe beaucoup dans notre famille par le récit, l'imaginaire.
Au quotidien tout d'abord... Pas un soir ne se passe sans qu'on ne lise une histoire... Notre préférence va bien souvent aux contes de fées, des plus classiques aux contes du monde entier. Bien souvent, quelque chose dans l'histoire les interpelle et cela nous permet d'en discuter avant le coucher. J'avoue que tout ceci est plutôt de mon domaine, même si leur papa aime beaucoup aussi leur acheter des livres.
L'imaginaire passe aussi par les récits que nous pouvons leur faire, d'anecdotes de notre enfance. Ils adorent et en redemandent : "Raconte moi quand tu étais petit"... Cela leur permet aussi de s'identifier (ou pas) au personnage :-).
Les chasses au trésor, notamment pendant les congés d'été, les captivent. Mon homme a le don pour les organiser, avec des petits billets sous forme d'énigmes et de charades, cachés de-ci de-là dans le jardin. La victoire est toujours félicitée par des petits présents. Les enfants se mettent alors dans la peau de leur personnage et sont tout à leur affaire !
Et puis le rêve, l'imaginaire, sont bien entendu aussi rythmés par le calendrier et ses fêtes. La plus importante chez nous est Noël. Dès le mois de novembre, on se met à lire des contes sur le thème, sur la nativité. La maison est décorée et embaume les bredeles maison (petits gâteaux de Noël en Alsace). Le sapin fait son entrée vers la mi-décembre et tout le monde participe à sa décoration. Le calendrier de l'avent permet de patienter, ainsi que les lettres au Père Noël qu'on ne manque jamais de poster, après avoir découpé les images dans les catalogues de jouets. Le soir du 24, avant de se coucher, il faut impérativement déposer des gâteaux, une carotte et un verre de lait à l'attention du Père Noël et de ses rennes. A leur lever, les enfants découvrent les paquets et parfois même des traces de pas ou de la poussière d'étoiles... Tout est mis en scène et nous jubilons à rajouter des détails de ce qu'on aurait vu ou entendu.
Ma fille de 8 ans et demi y croit toujours dur comme fer, malgré les copains qui tentent de lui démontrer le contraire.
Certains me diront alors que c'est leur mentir, que le jour où ils sauront, ils nous en voudront, etc... Je ne le pense pas ! On saura trouver les mots, leur expliquer que tout cela est magique et que nous même adultes, même si on connait la vérité, on aime à y croire encore un peu. Chacun fait comme il le veut, mais personnellement cela me fait toujours un pincement au coeur, quand dans les supermarchés , je croise des familles dès le début du mois de décembre, le chariot plein de cadeaux, les enfants les ayant choisis ! Je trouve cela triste !
A chaque dent perdue, la petite souris ne manque jamais de passer. Là aussi, on brode, on lit des histoires. Ce sont rarement des pièces qu'elle apporte, mais de petits présents. Ils l'ont tant imaginé qu'ils me la décrivent !
Il en va de même pour Pâques... En Alsace ce ne sont pas les cloches qui amènent les oeufs, mais le lapin de Pâques. Il passe toujours très tôt le matin, dans le jardin ! Les enfants savent qu'il ne faut pas s'approcher des fenêtres pour ne pas l'effrayer, avant d'avoir notre feu vert !
Ainsi est rythmée notre vie, par les petits plaisirs, la féerie et l'imaginaire. Cela ne signifie pas qu'on place nos enfants dans une bulle, juste qu'on leur accorde ce à quoi tous les enfants devraient avoir droit : Le rêve.
Et chez vous, on rêve aussi ?